Cet article détaille les fondements du système actuel de notre société, le capitalisme. Vous n’avez pas besoin d’être des économistes chevronnés pour le comprendre, d’ailleurs certains de nos économistes devraient peut être revoir ces bases… Je vais utiliser l’exemple donné par le livre Sapiens, livre que je recommande au passage.
Introduction
Avant de détailler ces fondements, il nous faut établir plusieurs points importants :
Tout d’abord, le capitalisme tel qu’on le connaît aujourd’hui est grandement basé sur les travaux d’Adam Smith (fin 18e siècle), de la même manière que le communisme est basé sur ceux de Karl Marx (19e). Il y a bien entendu eu d’autres personnes mais je parle ici des plus connues. Le capitalisme existe donc depuis environ 200 ans, lorsque la révolution industrielle est apparue (communément admis entre 1760 et 1830). On peut dire qu’il existe depuis 500 ans au maximum du maximum avec l’apparition de la Renaissance (fin 15e siècle), car on va le voir, le mode de pensée en est issu.
Donc, contrairement à ce que certains peuvent affirmer, il me faut mettre au point tout de suite que ce système n’existait pas auparavant et par conséquent il n’est en aucun cas une évolution logique de notre génétique ou je ne sais quoi (on l’entend parfois). On parle bien de révolution industrielle, hors, le principe d’une révolution, c’est bien un évènement soudain qui touche très rapidement la majorité de la population et surtout qui peut être accepté ou non : c’est un choix puisqu’on peut choisir le communisme à la place par exemple. C’est le contraire du principe même de la génétique, qui elle est très lente (à l’échelle de centaines de milliers d’années), se répand tout aussi lentement dans une population et est absolue et ne peut donc pas être choisie (en tout cas pour l’instant encore).
Le capitalisme et le libéralisme sont deux principes distincts que l’on confond très souvent. Disons que je vais détailler ici le fonctionnement de base sur lequel repose notre société actuelle, peu importe qu’on l’appelle le capitalisme, le libéralisme (ou le capitalisme-libéral etc), ces termes désignent des idées et optiques précises, issues de la base originelle que je vais présenter ici.
Le principe fondamental : la confiance dans l’avenir
Avant de présenter un exemple concret, il me faut parler tout d’abord du principe fondamental, sur lequel tout le reste est basé. On peut le résumer en une phrase simple : c’est la confiance, partagée entre les acteurs, que le futur sera meilleur que le présent. Nous allons voir comment et pourquoi très bientôt.
Avant de s’y plonger, je tiens d’abord à signaler que cette « révolution de pensée » coïncide avec le début de la Renaissance et la découverte de l’Amérique (1492). Auparavant, durant le Moyen Age, il était communément admis que « c’était mieux avant » comme on dit (ou en tout cas que le futur serait comme le présent, sans changement). La comparaison est particulièrement forte par rapport à l’Antiquité et spécifiquement l’Empire Romain. Je parle bien entendu en Occident. Le concept peut être assez difficile à comprendre pour nous, justement car cela fait maintenant 500 ans que nous pensons le contraire et que ce mode de pensée est tellement imprégné dans notre société que le contraire est inimaginable (à ceci près que ces dernières années, il semblerait que cette pensée contraire ressurgisse).
Mettons-nous rapidement à la place d’un paysan du Xe siècle pour essayer de le comprendre. Pour commencer, on vous promet l’enfer éternel si vous commettez des péchés, qui sont en fait dans l’ensemble de simples erreurs ou qui répondent à des pulsions naturelles (vous savez très bien de quoi je parle). La vie est dure et vous avez à peine de quoi passer l’hiver chaque année. Enfin, pour couronner le tout, vous vivez dans un état de guerre permanent (la paix était une exception à l’époque, contrairement à aujourd’hui) et quand une armée passe dans le coin c’est pour piller, violer et j’en passe. Je pense que n’importe qui aurait du mal à être optimiste dans cette situation, surtout si 500 ans auparavant ses ancêtres vivaient sous la « Pax Romana » en toute quiétude (de simples rumeurs orales peuvent suffire). Bref, j’imagine que la conclusion est évidente.
Cependant, même s’il n’y a pas le même « raisonnement » chez les Romains en l’an 0, il faut noter qu’il ne semble pas y avoir non plus son contraire, celui qui (ré ?) émerge durant la Renaissance. Nous ne pouvons pas être sûrs que les Grecs (et les Egyptiens encore avant eux) le pensaient de même ou non, peut-être bien que oui, peut-être que non. Il n’y a rien de logique à penser comme cela, tout comme on ne se lève pas un matin soudainement sorti d’une dépression de 20 ans. Mais peu importe. Il se trouve qu’à partir du 16e siècle donc, cette nouvelle « philosophie » a émergé en Europe. La découverte de l’Amérique en est l’un des principaux moteurs. C’était la nouvelle terre, elle était promesse de renouveau, de « renaissance », de re-départ etc. Un autre moteur est probablement la « révolution scientifique » qui a lieu à la même époque, l’acceptation du fait que l’on ne connaît rien sur le monde et qu’il faut l’étudier pour le comprendre, au lieu de croire dans des dieux et des mythes de création. En découle que le futur sera meilleur puisqu’on comprendra plus de choses ?
Etrangement, c’est seulement en Europe qu’a eu lieu cet énorme changement. Les Ottomans, à cheval entre les Balkans et l’Asie Mineure, ou les Ming (en Chine) étaient parfaitement au courant de la découverte de l’Amérique (pas instantanément bien entendu, mais à travers la route de la soie en 50 ans maximum les élites l’ont probablement appris) et pourtant ils n’ont pas eu l’air de s’en préoccuper. On sait maintenant que les Vikings l’ont fait bien avant, dès le 11e siècle (et même les Chinois l’auraient fait, mais on en est pas certains par contre). Pourtant il n’y a pas eu cette « réaction » chez les Vikings, c’est donc une somme de plusieurs choses. En bref, on ne sait pas trop au final d’où et pourquoi ce changement, cette révolution soudaine provient. Par contre, c’est ce changement de mode de pensée, capital, qui va amener au capitalisme tel qu’on le connaît aujourd’hui, car il est complètement basé sur ce principe. Et c’est lors de la révolution industrielle qu’il a commencé à être mis en pratique à grande échelle, après quelques siècles de « maturation ».
Exemple simplifié du fonctionnement
Le système entier n’a qu’un seul principe, cette confiance dans l’avenir (aussi appelé optimisme), à travers le système d’endettement. Avant d’en dire plus, je vais présenter ce fameux exemple tiré de Sapiens.
Imaginons que nous sommes au 19e siècle. Il y a 3 personnes dans notre histoire qui se déroule dans un village : Mme. Dupont qui vient de fonder une banque, M. Pierre, un maçon/charpentier, qui vient de finir sa première grosse commande (construire une maison) et de gagner 1 million, et enfin M Moulin, qui va « entreprendre ».
M. Pierre vient donc de gagner 1 million (de francs, de livres, peu importe le nom de la monnaie). Il ne va pas garder cette somme sous son matelas au risque de se le faire voler, il le confie donc à Mme. Dupont et à sa banque, dans le but qu’elle le mette en sûreté (c’est le premier rôle des banques). (Au passage, les banques ont d’ailleurs commencé à apparaître en nombre à partir de la Renaissance, mais elles existaient déjà auparavant).
Pendant ce temps, M Moulin fait le constat que la boulangerie la plus proche est à plus de 3h de charrette, dans le village voisin. Il a donc l’idée d’en ouvrir une sur place, d’ailleurs les baguettes se vendent très bien en ce moment et beaucoup de personnes font le trajet toutes les semaines. Seulement il y a un problème. En tant qu’honnête agriculteur depuis des générations il n’a pas du tout l’argent nécessaire pour acheter un local ou en construire un, le préparer, acheter les matières premières, en gros ouvrir cette boulangerie. (Disons qu’il a une occasion car ses fils ont atteint l’âge de l’aider à la ferme, il a donc un peu de temps libre). En effet, il ne connaît pas de maçon qui acceptera de passer des mois à construire un bâtiment sans être payé, avec seulement la promesse de l’être dans plusieurs années. Comment faire alors ? Il pourrait le construire lui-même, mais il n’a pas assez de temps pour ça, ça lui prendrait le reste de sa vie (vu qu’il est agriculteur et pas maçon). Heureusement il a eu vent de la dernière nouveauté en date, la banque de Mme. Dupont. Il va donc la voir pour lui demander un prêt, le second rôle des banques. Il la persuade avec sa super idée, ça tombe bien car cette dernière dispose des 1 million de Pierre. Elle les lui prête. Il s’engage à les lui rembourser au plus vite, dès que la boulangerie est prête.
En sortant de la banque l’argent « en poche », M. Moulin va voir M. Pierre pour qu’il lui construise un local, et ça tombe bien ce dernier vient de terminer le précédent et est disponible. Il lui demande pour cela un million, Moulin lui donne donc le total de son prêt (il l’a pris pour ça). Pierre va poser 1 million de plus dans son compte en banque puisqu’il ne veut pas non plus garder cette somme sous son matelas. Combien a-t-il du coup ? 2 millions. Et combien y a-t-il réellement dans la banque ? 1 million.
Deux mois plus tard, il y a de nombreux problèmes. Une tempête est passée par là et M. Pierre avait mal prévu le coût au départ car c’est la première boulangerie qu’il construit, il y a des contraintes dont il n’était pas forcément au courant. Il prévient donc M. Moulin qu’au final il va lui falloir un million de plus pour finir. Forcément, ça ne plaît pas du tout à M. Moulin, mais il ne va pas s’arrêter maintenant qu’il est en plein milieu. Il retourne voir Dupont et la convainc de lui prêter un million de plus, car il a plein d’idées de pâtisseries qui se vendront comme des petits pains, il est certain de pouvoir rembourser en moins de 10 ans. Une fois récupéré, il donne encore une fois ce million à Pierre qui va le placer de nouveau en banque. Le compte de Pierre est maintenant de 3 millions, alors qu’en réalité la banque n’a toujours qu’un seul million dans ses coffres, le million de départ.
Voilà l’exemple est terminé, vous avez tout.
Explications détaillées et intérêt
Le fait est que de nos jours, Moulin et Dupont peuvent répéter ce schéma encore 7 fois. En effet, les banques peuvent prêter jusqu’à 10x les sommes qu’elles possèdent (c’est définit par des lois). A première vue cela pourrait sembler complètement débile, mais si ça fait 200-500 ans que l’on fonctionne comme cela, c’est qu’au final ça semble marcher. Pour notre exemple les 3 acteurs restent confiants dans l’avenir et ne baissent pas les bras. La boulangerie de Dupont va bien ouvrir et elle aura un succès énorme, il finira par rembourser les emprunts en 10 ans comme prévu. Si Mme. Dupont y rajoute des intérêts (comme c’est le cas de nos jours) elle y trouve son compte car elle s’enrichit. Au final c’est parfait, tout le monde y gagne : Dupont garde les intérêts pour elle, par exemple s’ils étaient de 10%, pour les 2 millions prêtés elle se retrouve avec 200.000 francs en poche (ou plutôt dans sa banque pour faire de plus grands prêts pour la prochaine fois, pour gagner plus encore).
M Pierre a pu travailler sur la construction de la boulangerie grâce aux prêts, sinon il aurait probablement été au chômage sans gagner d’argent. Il possède maintenant 3 millions (qui sont bien réels dans le coffre-fort de la banque). M. Moulin a ouvert une boulangerie alors qu’il n’avait pas du tout les moyens de payer sa construction. Une fois les emprunts remboursés il peut garder les profits pour lui. Dans cet exemple en 10 ans (sans compter le temps de construction) il a pu rembourser 2 millions et 200.000 francs, avec un rapide calcul on en conclu donc qu’il y gagne 220.000 francs par an (si bien entendu les ventes ne baissent pas). Dans 10 ans il aura de quoi ouvrir une deuxième boulangerie dans un autre village sans prendre de prêt, ou il peut reprendre un prêt immédiatement pour cette fois ouvrir… une boucherie dans le même village, en étant certain que même s’il vend très peu, il pourra rembourser grâce à sa boulangerie. Enfin, tout le monde est content dans le village car ils n’ont plus besoin de faire 6h de trajet aller-retour pour acheter une baguette.
Voilà comment fonctionne le capitalisme. Sur cet exemple tiré d’un monde parfait (pour simplifier) on constate donc qu’il y a une amélioration du monde en général (une boulangerie dans le village et 6h gagnées pour les habitants qui peuvent être utilisées, ou « dépensées », ailleurs) et il y a surtout création de richesse, puisque tout est parti d’un seul million au départ, alors que 10 ans après les 3 acteurs ont 3 millions et quelques (en cash, Moulin possède en plus un bâtiment qui durera dans le temps et qui vaut en théorie 2 millions). Les deux millions sont « apparus » à travers la prise de risque de la banque et de M. Moulin. C’est un crédit sur l’avenir, en d’autres termes un pari sur l’avenir, basé sur le fait que ces deux personnes étaient confiantes que le « futur sera meilleur ». Là où on pourrait conclure que c’est parfait, c’est qu’avec cette réussite la confiance des acteurs dans l’avenir s’en retrouve justement grandie, ils prendront donc probablement plus de risques pour la prochaine fois et surtout ils voudront une prochaine fois. En général, plus de risques équivaut à plus de gains (en cas de succès bien entendu). Il peut y avoir des cas où ça ne fonctionne pas et où cela pose alors des problèmes pour rembourser cette dette, mais ce n’est pas le sujet ici.
A savoir que le système de crédit n’est pas une invention des capitalistes, de la révolution industrielle ni de la Renaissance, certains l’avaient déjà essayé bien avant. Le problème majeur des époques précédentes est que les « acteurs » n’avaient pas confiance dans l’avenir. On y revient encore, je crois que vous finirez par me croire quand je dis que c’est ce changement de pensée qui a été capital. Ici, cette confiance a permis l’apparition de 2 millions de « nulle part » (on pourrait presque dire qu’ils sont issus de la confiance dans le futur.. bon d’accord j’arrête), c’est ce qu’on appelle la croissance. Vous savez, la chose dont on nous parle en permanence à travers les médias. Qui dit croissance dit enrichissement de l’ensemble puisque de l’argent est créé, l’humanité dans son entièreté dispose de plus d’argent.
L’objectif à terme est donc d’enrichir tout le monde en créant de l’argent, au contraire des époques précédentes où la richesse augmentait seulement avec la population, et où s’enrichir équivalait à voler aux autres ou avoir des esclaves. Pour cela il est très important que l’argent créé soit dépensé et/ou réinvesti en continu (tiré du livre d’Adam Smith Wealth of Nations), ça donne alors un véritable cercle vertueux.
Attention par contre à l’arrêt de cette dynamique une fois mise en place
Par contre si on reprend l’exemple, dans le cas inverse si Mme. Dupont décidait de fermer boutique et gardait l’argent gagné pour elle, il n’y aurait alors plus personne pour faire des prêts et l’économie se remettrait à stagner, comme dans les temps anciens. Par conséquent on sortirait du cercle vertueux sur lequel le système est fondé. Pire encore, sans nouveaux prêts les personnes comme Pierre auraient beaucoup moins de travail, donc moins d’argent à dépenser, ce qui donne donc plus de difficulté pour les entrepreneurs comme Moulin pour rembourser leurs prêts. On arrive alors à exactement l’inverse, un cercle vicieux.
En réalité, il y a les mêmes conséquences peu importe l’acteur qui disparaît (ou se raréfie) soudainement. Le système a besoin des 3 (banquiers, entrepreneurs et « travailleurs/consommateurs »). On a vu les conséquences s’il n’y a plus de banquier. S’il n’y a plus d’entrepreneur, prêt à s’endetter, c’est à dire prendre des risques pour construire une boulangerie, alors les gens comme Pierre qui travaillent vont avoir soudainement moins de boulot.
Si ces derniers arrêtent de travailler, que ce soit volontairement (en vivant le reste de leurs jours sur leurs économies) ou en conséquence, ils vont moins dépenser et placer moins d’argent dans les banques. En conséquence, les entrepreneurs qui ouvriront des boulangeries auront plus de mal à rembourser leurs prêts, donc ils prendront moins de risques et moins souvent (donc moins de travail, donc…), peut-être même qu’ils devront fermer des boulangeries pour pouvoir tout rembourser (donc plus de chômage donc…). Dans le même temps, les banques auront moins d’argent, ce qui donne donc des prêts plus difficiles à obtenir (donc moins d’entreprenariat, donc moins de travail donc…).
Je crois que le cercle est plutôt clair, non ? A chaque fois, peu importe qui est la source du problème, on a la même conséquence : une grippe du système entier, et si la situation est vraiment mauvaise et soudaine, on arrive carrément à une inversion du cercle vertueux.
Par ailleurs un dernier cas peut aussi exister : parfois, dû à une confiance beaucoup trop grande dans l’avenir, les entrepreneurs (ou les banques) peuvent atteindre une situation où ils se sont trompés et ont pris des risques qui ne paient pas. Ils n’arrivent alors plus à rembourser les énormes prêts qu’ils ont contractés (ou donnés) et ça peut par conséquent complètement les ruiner. On l’appelle parfois une « bulle » (spéculative ou autre). Les conséquences peuvent être désastreuses à la même échelle que pour les cas que l’on vient de voir : baisse de l’entreprenariat, difficulté de trouver de nouveaux prêts etc…
Dans certains cas extrêmes, ces situations peuvent amener des banques à carrément mettre clé sous porte, puisqu’elles auront prêté beaucoup trop d’argent qui ne sera pas remboursé, par rapport à la somme réelle qu’il y a dans leurs coffres. Il y a décroissance. Si ces mêmes banques prennent des prêts vers d’autres banques « au cas où », ces autres banques peuvent tomber par effet domino. C’est alors une catastrophe car c’est tout le système économique qui s’effondre. Je parle ici d’un cas extrême bien entendu, mais qui a déjà eu lieu : principalement en 1929 et en 2008.
Mais pourquoi tous ces problèmes ? Parce que ce système économique est basé sur la confiance dans l’avenir. Vous l’avez compris j’espère ? Or si l’un des 3 acteurs se retire c’est qu’il perd cette confiance, donc l’économie s’effondre puisqu’elle n’a plus de base. Ça se tient. Mais alors ça fait 200, 300, 400 ans qu’on fonctionne comme cela alors même qu’il y a eu ces énormes crises, on s’en est bien sortis non ? Oui car il y a deux solutions pour sortir d’un cercle vicieux de cette ampleur : soit l’acteur qui s’est retiré reprend confiance (à temps), soit il faut l’intervention d’un 4e acteur extérieur, l’état (qui peut permettre à celui qui s’est retiré d’avoir plus de temps pour reprendre confiance…).
Si jamais un jour on n’arrive pas à l’arrêter à temps, on peut très certainement affirmer que l’on retournerait alors à « l’âge de pierre », une expression qu’on entend souvent mais qui se tient. Pourquoi ? Car notre société actuelle en est maintenant dépendante, elle est bâtie dessus. Imaginez que du jour au lendemain il n’y a plus aucune boulangerie, plus aucun boucher, plus aucun magasin car ils ont tous fermé soudainement. Comment allez-vous vous nourrir ? Plus personne ne sait chasser, peu de personnes ont des potagers ou des poules chez eux, les agriculteurs représentent environ 1,5% de la population de nos jours (en France en tout cas, 900 000 personnes y travaillaient en 2015) alors qu’au moyen Age c’était plus des deux tiers de la population.
Ce changement n’a été rendu possible que par les engrais, le transport ultra rapide à l’échelle mondiale etc…, en d’autres termes par la technologie, quelque chose logiquement qui disparaîtrait comme les boulangeries si c’est soudain, non ? On ne peut en être certain bien entendu, on est dans le domaine de la théorie ici. En tout cas, et je vais terminer la dessus, on pourrait dire dans ce cas-là que c’est comme si nous étions dans une « énorme bulle » depuis 400 ans. Espérons que non !
Conclusion
Et voilà cet article est terminé, vous savez maintenant comment le système dans lequel on vit fonctionne. Sur le principe théorique il est génial et semble parfait, cependant il peut y avoir des limites ou des situations où cette théorie ne s’applique plus vraiment (comme toute théorie). Cela fera l’objet d’un autre article que je suis en train d’écrire.